FERMETURES DES COMMERCES

Le CDCF en appelle au président de la République…

« Ouvrir ou nous faire mourir, nous vous demandons Monsieur le Président de choisir ! » écrit le président du CDCF, William Koeberlé dans une lettre adressée à Emmanuel Macron. Le Conseil de commerce de France demande la réouverture « impérative » des commerces fermés depuis le début de ce deuxième confinement, dès le 27 novembre. « Sacrifier ceux qui s’engagent et qui font vivre une partie de l’économie de notre, de votre pays, Monsieur le Président, ne peut pas être une réponse satisfaisante à la crise », ajoute-t-il. « Ouvrir ou nous faire mourir, il faut choisir » n’est pas qu’un slogan, ajoute le CDCF, mais une réalité. La perte de chiffre d’affaires HT pour les commerces fermés s’élèverait à 8,9Md€ sur le mois de novembre et 12,3Md€ si la fermeture administrative se poursuivait sur décembre, avec le risque de voir la fermeture définitive de 20 335 commerces (source Insee, Dares).

Le CDCF défend une réouverture fin novembre, dans le respect des conditions sanitaires, afin de limiter la perte de chiffre d’affaires de novembre puisque cette période correspond à l’opération commerciale du Black Friday. Par ailleurs, les Français disposeraient d’un week-end supplémentaire pour leurs achats de fin d’année ; l’affluence dans les magasins serait plus étalée.

… et lance une campagne choc

Le CDCF a par ailleurs lancé une campagne de communication « Ouvrir ou nous faire mourir, il faut choisir » sur les réseaux sociaux et auprès des médias. Les visuels sont fonction des métiers. Pour la parfumerie, on peut y voir un flacon de parfum brisé « Ca ne sent pas Bon ».

La CNEP lui emboîte le pas

La Cnep -confédération nationale de la parfumerie-esthétique- prépare son visuel sur le thème « Réduit en peau de chagrin. » La Cnep et la Febea -Fédération des entreprises de la beauté-, la FFPS et la Cosmetic Valley ont également alerté le gouvernement sur l’impact de la fermeture administrative des parfumeries, spas et instituts sur toute la filière. « Si les commerces sont fermés, comment les usines ouvertes pourront écouler leurs produits sur le marché français. Les PME, très nombreuses dans le tissu industriel de la beauté en France, n’exportent pas ou très peu. Le problème se pose aussi pour les fournisseurs de matières premières, de packagings. », déclare Régine Ferrère, présidente de la Cnep.

C’est à la fin de cette semaine que le CDCF -dont fait partie la FFPS-, la Febea, la Cnep auront de nouveau rendez-vous à Bercy pour défendre la réouverture des commerces. La réponse du gouvernement est attendue en début de semaine prochaine. Febea, Cnep, FFPS et Cosmetic Valley demandent à être averties dès le 21 novembre : « La réouverture des points de vente va nous imposer la mise en place d’une logistique importante. Il est capital, pour que cette action se déroule avec succès, que nous connaissions, dès le 21 novembre 2020 la date de réouverture qui sera retenue ».

Maryline Le Theuf

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