La Confédération Nationale de l’Esthétique Parfumerie représente 4 Syndicats de la filière , dont l’UPB, Union des Professionnels de la Beauté et du Bien-Etre, mais également les Fabricants de cosmétiques, les Equipementiers, les Ecoles de formation , soit au total un Chiffre en France de 4 073,30 Mds d’€, pour 63058 entreprises, et 65545 salariés et employés.

L’UPB, syndicat représentatif, affilié à la CNEP, siégeant dans toutes les instances du dialogue social, défend les intérêts des Professionnels de la Beauté et du Bien-Etre non artisans, des commerces indépendants, mais aussi des groupes dont Beauty Success / Esthetic Center, Atelier du Sourcil, Yves Rocher, L’onglerie, Deep Nature, Wellness Group…

La décision du 21 Mars 2021 est parfaitement ahurissante.

Elle a été prise sans consultation avec l’UPB. Comme à son habitude le Ministre des PME consulte uniquement le Syndicat artisanal CNAIB dont 80% des entreprises sont sans salarié, ignorant parfaitement l’UPB qui représente pourtant les entreprises de la branche avec salariés.

Le Ministre se prévaut même de cette consultation partielle au grand jury RTL ce dimanche, comme si consulter la CNAIB lui avait permis de prendre une décision aussi arbitraire .

Comme l’a dit le Ministre des PME ce soir pour les cordonniers , il convient de ne pas fractionner les codes NAF. Alors , pourquoi Monsieur le Ministre, fractionner le Code NAF 9602 qui représente à la fois la coiffure et l’esthétique ?

La CNEP et l’UPB refusent que les instituts et les parfumeries soient fermés, alors que les coiffeurs qui, comme eux, sont dans la catégorie du Soin à la Personne et partagent le même code NAF, ont bénéficié de l’autorisation d’ouverture. La CNEP ET L’UPB soulignent l’extrême intrication des métiers de la beauté et du bien-être où l’on peut trouver des soins de beauté et des prestations d’embellissement des ongles et du regard et de maquillage chez des coiffeurs, des prestations de coiffure chez des esthéticiennes, ce qui rend l’exercice d’interdiction forcément discriminatoire.

Comment justifier que des coiffeurs puissent faire de l’embellissement des ongles et du regard alors que dans le même temps les commerces spécialisés dans ces techniques soient fermés ? Comment expliquer la fermeture de tout le secteur du Bronzage en cabines et des espaces de soins en main libres comme la balnéo-esthétique où le client est seul dans sa cabine ?

La CNEP et l’UPB n’accepteront pas que les sites de soins à domicile continuent à proposer des soins de beauté et des prestations d’embellissement du regard et des ongles en concurrence déloyale avec les instituts fermés.

La CNEP et l’UPB n’accepteront pas plus que dans les zones frappées par le confinement, les rayons hygiène beauté des grandes surfaces soient ouverts, dans des espaces où la contamination manuportée n’est plus à démontrer et où le respect de la jauge est une douce illusion.

La CNEP et l’UPB n’accepteront pas enfin que les médecins esthétiques continuent à pratiquer les soins minceur, anti-âge et épilation, alors qu’ils utilisent souvent les mêmes appareils et les mêmes méthodes que les esthéticiennes .

Les entreprises de service que la CNEP et l’UPB représentent ne peuvent survivre avec du télé-télétravail, du click and collect, du call and collect. Leur fonction est, comme les coiffeurs, d’assurer un service de conseils et de prestations de soins de beauté et de bien-être en face à face client. Elles le font depuis le début de la crise dans le respect strict des normes sanitaires validées par nos tutelles !

Rappelons ici que les professionnels de la beauté et du Bien-être, encadrées par la Norme AFNOR SPEC X50-231 «Centres de Beauté et de Bien-être , exigences et recommandations pour l’Hygiène et la prévention des risques sanitaires » depuis Avril 2020, travaillent sur rendez -vous individuel avec des masques, des visières , des lunettes et des gants , et des règles sanitaires drastiques, identiques à celles que suivent les coiffeurs. Cette Norme, mise à disposition gratuite de toutes les entreprises de soin de Beauté et Bienêtre, est suivie à la lettre et recommandée dans la FAQ de la DGCCRF. Elle a permis une reprise d’activité en Juin 2020, et en Novembre 2020 sans qu’aucun cluster n’ait été identifié et sans aucune contamination de salariés et de clients .

La CNEP et l’UPB n’accepteront pas de restrictions supplémentaires pour justifier d’une possible réouverture.

Les bonnes intentions et les belles paroles ne suffisent donc plus. Nous avons épuisé les PEG, les reports de charges et de loyers ,les fonds de solidarité et aides de toute sorte…

Nos entreprises sont à l’os et sont au point de déposer leur bilan.

Pour Paris et RP et Haut de France ce sont 13 359 salariés qui sont concernés , tous hautement qualifiés.

La prise de position du gouvernement concernant notre secteur ne s’appuie sur aucun critère sanitaire sérieux et vérifiable.

Les décisions d’ouvrir certains commerces devenus subitement « essentiels » comme les coiffeurs , les libraires, les confiseries et les fleuristes reposeraient-elles sur la pression du nombre et d’un buzz médiatique savamment orchestré ?

Enfin, comment accepter qu’à Paris des milliers de personnes se côtoient dans les rues , mangent et boivent , marchent côte à côte alors que des petits commerces qui respectent la jauge sont fermés ?

En Autriche, en Suisse, en Italie, malgré le confinement, les instituts et les parfumeries sont ouverts.

En conséquence, la CNEP et ses syndicats affiliés demandent instamment que cesse cette discrimination inacceptable à l’endroit des entreprises de la beauté et du bien-être déjà lourdement frappées par les restrictions sur les soins humides.

La CNEP et ses syndicats affiliés demandent de toute urgence que les centres de beauté et de bien-être et les parfumeries puissent rouvrir en Ile de France et dans les Hauts de France et dans les zones impactées aujourd’hui et dans le futur par le 3ème confinement, à l’aune de leurs collègues coiffeurs, dans le respect des protocoles de sécurité sanitaire mis en place par la NORME SPEC.

La CNEP et tout particulièrement l’UPB se réservent la possibilité en cas de refus de demander l’arbitrage du Conseil d’état.

Régine Ferrère
Présidente de la CNEP
Vice-Présidente de l’UPB
Contact /06 07 94 50 22
Mail/ cnep@cnep-france.fr

Dominique Munier
Président de l’UPB
Mail/ upb@upb-france.fr